12.25.2013

CHAPITRE 1 - Le deuil

CHAPITRE 1
Le deuil

Je me retrouve devant sa tombe .. Oui la sienne.. Freddy tu me manques tellement. J'aimerais être dans tes bras, là en ce moment pour me rassurer que tout ira bien dans le futur.
Je sais que tu ne reviendras jamais. Je le sais. Mais je m'efforce d'y croire.
Dans ma tête je ne sais plus quoi penser de tout ça. Tout ça me donne mal à la tête.
Moi c'est Emmy Misson,mais vous pouvez m'appeler Mimi. J'ai 17 ans. Je suis blonde aux yeux bleus. Je ne mesure que 1m62. Et je pèse 52 Kg. Je déteste les chats car je suis allergique aux poils de chats. Depuis sa mort je reste souvent dans ma chambre à regarder la télé ; la plupart du temps Glee, Pretty Little Liars ou encore des enquêtes policières comme FBI, ou Experts de Manhatan. Je déteste qu'on me mente, je crois que c'est la chose qui m'énerve le plus dans la vie. J'ai un frère de 22 ans, Finn qui est adorable avec moi. Il est grand, brun, cheveux courts légèrement relevés les yeux marron dorés, il fait un peu badboy. Mon père, Jason, 50 ans, devenu alcolique à cause du décès de ma mère il y a un an maintenant, Sue, elle s'appelait,elle aurait dû avoir 45 ans , elle était blonde aux yeux bleus comme moi , avec de belles courbes pour une mère, morte d'un cancer elle est partie trop tôt.
Mon grand frère Finn se tient à mes cotés regardant la tombe de Freddy pleurant doucement. Essayant de cacher ses larmes. Mais je sais qu'en ce moment il est aussi triste que moi.
Je tourne légèrement ma tête et je l'aperçois, lui,celui qui a toujours été là pour moi.
Caleb il m'avait toujours aidée quand je n'allais pas bien. Il s'appelle Caleb. Personne ne le voit. Je suis là seule à l'apercevoir. J'en suis sûre que ce n'est pas mon imagination car je le sens quand il me prend dans ses bras, je sens sa chaleur,cette chaleur se dégageant de son corps.
Il me sourit s'approchant de moi , il me prend dans ses bras, nous faisant nous balancer doucement de droite à gauche me chuchotant des mots doux. Je le regarde puis il dépose un baiser sur mon front. Il est le seul qui me rend plus forte.
Les policiers disent que mon "petit ami" Freddy s'est suicidé. Je sais que c'est faux,je sais qu'on l'a tué, je le sens. Il ne pouvait pas partir comme ça. Il était le plus populaire du lycée ainsi que le plus convoité. C'est forcément un meurtre. Je vais retrouver son meurtrier et me venger d'avoir volé le gardien de mon cœur.
Je regarde Caleb me sourire puis, je lui rends un faible sourire. Finn me regarde m'interrogeant du regard. Je lui dis de ne pas s'inquiéter. Il s'approche de moi et me prend dans ses bras me serrant doucement . Au contact de mon frère, Caleb a disparu.
Mon frère me tient par les épaules jusqu'à sa voiture. Me faisant entrer dans celle-ci du coté passager. Je boucle ma ceinture et regarde la route, mon frère s'installe du coté conducteur bouclant sa ceinture démarrant la voiture. Je tourne ma tête vers la banquette arrière et apperçois Caleb me souriant de toutes ses dents.
Je regarde mon frère,il fronce les sourcils concentré sur la route.
- Qu'y a t-il? le questionnai-je.
-Rien c'est juste que demain c'est les 1 an de maman.
Je fronce les sourcils à mon tour. Je le sais mais je ne veux pas y penser. Je hoche la tête doucement.
De retour chez nous,je me débarrasse de mon sac allant directement dans ma chambre. Je saute sur mon lit. Sentant quelque chose me gratter la nuque je me leve un peu, remarquant une lettre avec écrit dessus "Freddy.." Sans hésiter je l'ouvre.

"Si tu veux savoir qui est son meurtrier regarde ton entourage.Et rejoins-moi au vestiaire de ton lycée. J'aime bien ce pull que tu portes très classe. J'aime bien ton papa aussi. Alcoolique. Je suis plus près de toi que tu ne le penses. Je veux que tu tombes comme ton petit ami. Tu veux jouer alors jouons. "
Mon entourage? Alors c'était bien un meurtre.. Je regarde ma chambre, le moindre recoin de celle-ci.
Mais si tout est fermé il a dû le laisser à mon père.
Je cours en bas,descendant les escaliers deux par deux. Je rentre dans la cuisine et aperçois mon père encore avec une bouteille à la main.
-Papa !! qui m'a déposé ceci? Je demande, tendant l'enveloppe.
-Ton camarade je crois. Dit -il avec sa bouteille à la main.
Je souffle d'exaspération et remonte dans ma chambre. Je pose l'enveloppe sur mon bureau et regarde par ma fenêtre. Et si il m'observait d'ici? Je détourne le regard de ma fenêtre me posant à mon bureau, j'ouvre mon ordinateur et cherche des informations. Si c'est vraiment un meurtre je dois le prouver. La police a classé l'affaire en décrettant que ce n'était qu'un simple suicide.
Je récolte beaucoup d'indices. C'est un homme qui l'avait tué. Je mets mes bottines et mon manteau pour sortir. Le lieu du crime est les vestiaires du lycée.
Après une dizaine de minutes j'arrive au stade du lycée. Il est désert, et le temps est grisâtre. Je longe les gradins, puis passe par la double-porte donnant accès aux vestiaires. Je m'avance lentement dans le couloir, jettant un coup d'œil à travers chaque portes. Pas âme qui vive. Pas un bruit.
- Il y a quelqu'un? Je crie.
Pas de réponse. Je ressens un léger tremblement au fin fond de mon être. Quelque chose ne va pas, quelque chose cloche.
- Eh Oh ! Je retente
Une peur inexplicable s'installe au creux de mon ventre. Il n'est pas là. Il faut que je parte, tout de suite. Je le sens, c'est une question de survie. Mes pas font marche-arrière, m'entraînant vers la sortie.
Je sursaute et me fige lorsque la porte métallique claque brutalement, et que les lampes s'éteignent à l'unisson, plongeant le couloir dans un noir pétrolier. Ma respiration se fait lourde, rapide et saccadée, tandis que mon cœur bat rapidement dans ma poitrine. Je ne suis pas claustrophobe, mais je sens le danger s'approcher à grande vitesse. Pourquoi est-ce que j'ai eu l'idée de venir ici ? Pourquoi ai-je encore agi sans réfléchir ?
Un bruit venant visiblement de la porte métallique résonne soudainement. Un pas, suivi d'un deuxième, puis d'un troisième, et d'une infinité d'autres, chacun se rapprochant un peu plus de ma position.
Je sens le piège se refermer, l'étau se resserrer, l'ennemi se rapprocher. Personne ne viendra me sauver. Personne ne viendra à ma rescousse. Le psychopathe est libre de faire ce qu'il veut de moi, personne n'en saura jamais rien.
Mais je ne peux en vouloir qu'à moi-même. Je me suis laissée prendre au piège qu'il me tendait, comme la pire des imbéciles, sans réfléchir, comme d'habitude. Les pas s'arrêtent. Je sais qu'il me fait face, éloigné d'un mètre à peine. Son regard est posé sur moi : brûlant, vif, assassin. Sa présence est pourtant glaçante.
— Idiote, murmure-t-il finalement.
Angoissante, irritante, sèche, grave, artificielle. Je trépigne intérieurement : sa voix est modifiée par je ne sais quel procédé, mais il m'est ainsi impossible de déterminer le sexe de mon agresseur. Qui qu'il soit, il ne souhaite pas que je le reconnaisse vocalement. Peut-être donc que je le connais ?
— Idiote, répète-t-il, violemment cette fois.

Je ne cille pas. Oui, j'ai été idiote, sur ce coup-là. On aurait difficilement pu faire pire, je crois bien, mais je ne compte pas lui donner raison. Qu'attend-il de moi ? Je clos mes paupières, tentant d'évacuer la terreur qui emplit mon corps. Tâche difficile étant donné que la raison de ma peur est éloignée d'un mètre seulement et qu'il peut faire ce qu'il veut de moi.
— Je te savais pas très maligne, mais pas à ce point-là.
Au moment où je m'apprête à répondre tenacement, un métal froid est collé contre mon front. Je devine une arme à feu. Je ne l'ai pas vue venir. L'espace d'une seconde, le psychopathe produit ce qui ressemble à un rire malfaisant.
— Es-tu prête à jouer, Emmy ? susurre-t-il en appuyant sur je ne sais quelle partie de son arme, produisant un inquiétant son sec.
— Ça dépend de ce que vous appelez jouer, je rétorque avec animosité.
Ma voix traduit sûrement ma peur, j'espère qu'il ne l'a pas remarqué.
— On va jouer à mon jeu, selon mes règles.
— Et si je n'ai pas envie de jouer ?
— Tu joueras, parce que tu n'as pas le choix.
— On a toujours le choix.
— Pas avec moi, rétorque-t-il de sa voix artificielle où je décèle une pointe d'amusement.
— Qui êtes-vous ?
Il ne répond pas tout de suite.
— Appelle-moi Evil.
Evil ? Pourquoi ce nom ? Il ne me laisse pas le temps de réfléchir, reprenant toujours aussi calmement :
— Commençons le jeu, Emmy. Sais-tu à quel point c'est agréable de faire du mal aux autres ? De les voir souffrir, hurler, crier à la mort, sous tes yeux en sachant que tu peux agir ? Tu pourrais les sauver, mais tu ne fais rien, parce que le jeu n'en serait pas un, sinon.
Un psychopathe, j'ai affaire à un psychopathe. Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur moi ? Je réprime un frisson de dégoût tandis qu'il fait lentement glisser un doigt gelé le long de ma joue. Je sais qu'au moindre mouvement de protestation, il appuiera sur la détente, alors je garde mon dégoût pour moi et le laisse faire. J'y suis contrainte.
— Tu as la peau douce..., susurre-t-il en faisant coulisser son doigt jusqu'à mon décolleté. Je te l'arracherais bien, morceau par morceau, mais ton heure n'est pas venue. Pour l'instant. Quand je l'aurais décidé, elle viendra, crois-moi, mais j'ai d'autres priorités pour le moment... Hum... As-tu déchiffré mon message ?
— Quel... message ?
— Celui sur la lettre , voyons.
— Pas encore, je souffle.
Il faut que je trouve un moyen de m'échapper, de distraire son attention.
— Dommage. La solution est tellement simple, pourtant.
— C'est vous qui avez tué mon petit ami?

Il s'abandonne dans un long rire diabolique, comme si c'était la chose la plus stupide qu'on lui ait jamais demandé. Je suis à présent persuadée que c'est un homme. Les intonations de sa voix – même modifiées – sont trop graves pour être celles d'une femme. Son rire s'arrête alors brutalement, laissant retomber un silence presque rassurant sur la salle.
Alors? Je répete.
Il ne répond rien, mais j'ai l'impression qu'il sourit malicieusement derrière son masque. Mes yeux commencent d'ailleurs à s'habituer à l'obscurité, je discerne désormais les contours de sa silhouette. Il s'est enrobé d'une longue cape qui cache ses formes, mais me surplombe d'au moins une demi-tête.
Pourquoi m'espionnez-vous en permanence ?
Pas de réponse, là non plus. La détente du pistolet produit un déclic menaçant qui résonne à travers mon crâne tout entier. Je réprime un cri d'effroi.
— Qu'est-ce que ça vous apporte ? Pourquoi moi ?
— Pose encore une seule question de ce genre et tu te retrouveras avec une balle dans la tête, mon ange, finit-il par répondre calmement.
Assez bavardé, jouons. On va commencer par jouer à chat-balle. Connais-tu le principe ?
Mon sang ne fait qu'un tour, ma respiration se bloque, avant que mes yeux ne s'écarquillent en grand. C'est ça qu'il appelle jouer ?
— Je crois, je réponds gravement.
— Vraiment ? Je n'en suis pas sûr. Laisse-moi t'expliquer : tu es la souris, moi, je suis le chat. Je dois te toucher pour gagner. J'ai un pistolet chargé. Mais comme je suis fair-play, je te laisse trois secondes pour courrir le plus loin possible. D'accord ?
Il écarte le canon métallique de mon front, me laissant enfin libre de me mouvoir. Il est fou, complètement fou. Ce n'est pas du jeu, ça. S'il me touche avec une balle, je mourrais. Il me laisserait agoniser jusqu'à ce que mort s'en suive, je le sais pertinemment. Ce ne serait pas son genre de m'emmener à l'hôpital.
— À trois : un... (je me fige avec l'impression d'avoir reçu un seau d'eau sur la tête.) deux... (je m'éloigne à reculons, on ne peut plus terrifiée) troooiiiiis...
Je me retourne pour m'élancer à toute vitesse dans les vestiaires, jouant avec l'obscurité, trébuchant à plusieurs reprises, dans un ultime instinct de survie. Je n'ai pas mérité une mort pareille, malgrés toutes mes erreurs, j'en suis persuadée. Je réprime plusieurs sanglots suivis de haut-le-cœur tandis que je tente de lui échapper. Il faut que je trouve la sortie. Un coup de feu neutralise mon ouïe l'espace de plusieurs secondes. Il est juste derrière moi, mais lui, ne court pas. Il n'en a pas besoin, il sait qu'il m'aura.
Je tourne à gauche, me réfugiant derrière une rangée de casiers, essoufflée, au bord de l'évanouissement. Les larmes commencent à embuer ma vue déjà très approximative. Je l'entends se rapprocher, guidé par mes stupides sanglots.
— Pauvre chérie, tu pleures ? ironise-t-il, tandis que ses pas s'approchent de plus en plus.
Avec difficulté, j'inspire avant de me remettre à fuir. J'étouffe un cri d'effroi lorsqu'une balle me frôle de quelques millimètres. Ces vestiaires sont pires qu'un labyrinthe. Je hurle littéralement quand il surgit devant moi, au tournant d'une dixième rangée de casiers.
— Trouvée, souffle-t-il, victorieux.

Il part en un long et profond rire machiavélique qui m'arrache un frisson. J'en profite pour faire demi-tour et m'échapper à toute vitesse. Je sens mes membres faiblir, tout aussi épuisés que le reste de mon corps. Evil cherche à venir à bout de moi. Ce "jeu" n'est qu'un prétexte pour me ronger jusqu'à la moelle.
Un troisième coup de feu résonne à quelques mètres seulement de ma position. Je halète, terrorisée au plus haut point, mais continue de courir tout droit. Il y a bien plusieurs sorties, non, dans ces vestiaires ?
— Tu sais, j'ai toujours détesté les souris.
Et moi les chats... Je me heurte violemment contre un mur métallique, laissant échapper un couinement de douleur. Une fine raie de lumière perce à ses pieds. Je devine une porte, et me rue dessus pour l'ouvrir. Elle tremblote légèrement, mais ne cède pas. La poignée refuse de s'ouvrir. Un énième coup de feu retentit à quelques pas de ma position, suivi de pas lents se rapprochant dangereusement. Je me laisse aller contre la porte et plaque ma main contre ma bouche de manière à étouffer mes sanglots lorsque je réalise que je vais mourir. Evil a bloqué toutes les sorties, il a tout minuté, tout préparé, tout prévu, sachant pertinemment qu'il allait gagner et moi perdre. Ce jeu n'en est pas un.
Je me fige lorsque je sens le canon métallique désormais brûlant à cause des coups de feu se poser contre l'arrière de ma tête, ainsi qu'un ricanement se faire entendre.
— C'était trop facile. J'hésite entre te planter une balle dans la tête, là maintenant, ou faire longuement durer le plaisir, en commençant par t'arracher ces beaux cheveux un par un.
— Qu'est-ce que ça vous apportera, de me tuer, hein ?
— Beaucoup de choses. Dis-moi, laquelle des deux options préfères-tu ?
— Aucune. Vous êtes un monstre, je crache dans un sanglot, dégoûtée,
c'est... dégueulasse.
Un claquement sec résonne alors contre mon crâne, suivi d'un deuxième, puis d'une suite répétitive, de plus en plus pressée. Je ne comprends tout d'abord pas. Vient-il de me tirer dessus ? Suis-je en train de mourir ? Il lâche une flottée de jurons, m'aidant à réaliser : la cartouche de balle est usée, il ne peut plus tirer.
J'ai encore une chance de m'en sortir.
Lentement, je détache mes mains de la paroi glacée de la vitre et me retourne, prête à l'affronter malgré ma peur. Je serre la mâchoire avant de projeter mon genou dans ses parties du plus fort que je peux. Un hurlement étouffé s'échappe de son masque tandis qu'il s'effondre contre un casier. J'en profite pour prendre mes jambes à mon coup, courir jusqu'au couloir principal et m'époumoner en tapant désespérément contre la porte fermée du vestiaire.
— À L'AIDE ! je m'égosille, au bord de l'évanouissement.
Je sens mes forces me quitter, mes coups diminuer d'intensité, je faiblis dangereusement. Non, Emmy, ce n'est pas le moment! Réveille-toi, tu vas t'en sortir, allez ! s'énerve ma conscience.
La porte refuse toujours de s'ouvrir. Avec un énième sanglot, je m'effondre dos contre la paroi métallique et glisse lentement jusqu'à terre. Je me prends la tête dans les mains. À ce moment-là, je ne souhaite qu'une chose : me réveiller et quitter ce cauchemar. Je m'entête à me répéter que tout cela n'est que le fruit de mon imagination débordante, que j'ai trop regardé de films d'horreurs et que j'en suis perturbée. J'aimerais tellement que ce soit l'une de ces options, plutôt qu'accepter qu'un psychopathe surnommé Evil veuille ma mort et me poursuive dans les vestiaires du lycée armé d'un pistolet, prêt à me tuer. C'est digne des plus grands films d'horreur, c'est le genre de cauchemars qui n'arrivent que dans les films, pas dans la vraie vie ! Pas dans celle d'une ado innocente comme moi !

Il ne va sûrement pas tarder à revenir et me faire du mal, je ne suis pas en sécurité ici. Un nouveau sanglot m'échappe. Je n'en peux plus, je vais lâcher.
Je sens soudain mon appui dorsal s'effacer dans mon dos, me faisant tomber en arrière, illuminée d'une crue lumière blanchâtre. Je ferme les paupières, aveuglée par cette lueur qui signifie la fin de ce cauchemar, alors qu'une ombre se penche au-dessus de mon corps, semble me crier des choses que je n'entends pas, passe ses mains sous mon dos et me soulève contre son torse.
Je ne vois rien et n'entends rien. Mais je suis absolument certaine d'une chose : je suis sauvée, c'est fini,il est là,toujours au bon moment. Caleb.
Lorsque je reprends connaissance, je me trouve dans une pièce plongée dans une semi-pénombre qui m'est inconnue. Une chambre. De garçon. Je redresse mon buste dans le grand lit pour mieux observer mon environnement. Une petite lampe de chevet est allumée à ma droite, un bureau fait face au lit, une grande bibliothèque – remplie par tout, sauf des livres – est accolée à droite d'une porte, et une grande commode repose sous la fenêtre à carreaux. J'aperçois alors qu'il fait nuit noire, dehors. Depuis combien de temps suis-je ici ? Où suis-je, d'ailleurs ? Pas chez moi, ça, c'est sûr.
La porte s'ouvre brusquement et Caleb fait irruption dans la pièce. Un immense sourire se dessine sur ses lèvres, lorsqu'il remarque que je suis réveillée. Il semble soulagé. Je frissonne en me rappelant ce cauchemar d'où je me réveille à peine. J'espère vraiment qu'un truc comme ça ne m'arrivera jamais.
— Tu vas bien ? demande-t-il en s'asseyant au bord du lit.
— Euh... ouais... j'ai fait un affreux cauchemar... Qu'est-ce que je fais ici ?
— T'es chez moi, dans ma chambre, m'apprend-t-il en passant nerveusement sa main derrière sa nuque. Raconte-moi ton cauchemar.
— Non Caleb. J'ai peur. Peur qu'il revienne.
Il hoche la tête venant embrasser mon front.
— Tu vas vraiment bien ? Tu sais personne ne me vois je suis ton imagination si on veut.
-Mais alors pourquoi je suis dans ta chambre et chez toi?
- Ton imagination Emmy.
Mais alors mon cauchemar.
- Alors ce n'était pas un cauchemar?
— À moins qu'on ne parle pas de la même chose, tu n'as pas fait de cauchemar. Ce que tu crois en être un, était réel.
— Quoi ?! De quoi tu parles ?
Il ne répond pas et se contente de hocher la tête.
Oh mon Dieu.
À bien y réfléchir, il est vrai que ce "cauchemar" faisait trop réel pour n'être que le fruit de mon imagination. Je plaque ma main contre ma bouche pour m'empêcher de crier. Alors tout ça était bien réel ? Je refuse de le croire. Ça dépasse complètement l'imagination. Ça n'existe que dans les films, les psychopathes de ce genre, n'est-ce pas ? Faut croire que non.

Les jours passent, sa fait une semaine que rien ne s'est passé,ah si, Evil m'a envoyé des photos de moi dans ma maison,dans mon lycée. Ce psychopathe me surveille, il m'espionne . Je redoute un peu le moment où il reviendra. Mon père est sortit boire comme d'habitude et mon frère est parti dormir chez un ami. Je suis donc seule à la maison.
Je m'ennuie tellement que j'en viens à penser à des choses pareilles ? Le début de la vieillesse. Me dit ma conscience.
Je sors de la salle de bain, passe à travers l'immense chambre parentale et pousse la porte double donnant sous l'escalier de l'entrée. Je me sens étrangement seule. Je descends les deux marches donnant sur la salle à manger délimitée de l'entrée par de cylindriques colonnes en marbre blanc. J'entreprends un lent tour de la table et me fige lorsque mon regard s'arrête sur une inscription rouge sang gravée sur le miroir situé entre l'escalier et la porte de la suite parentale. Je plisse les yeux pour pouvoir la lire, le cœur battant à tout rompre ...
On dit que la solitude ne fait pas de mal.
Il est là.
Il est venu pour me faire du mal, comme le sous-entend la phrase. Où se cache-t-il ? Je tends l'oreille dans le but de capter le moindre souffle étranger aux craquements naturels de la demeure.
Le seul que j'entends est le mien, bruyant, irrégulier et terrifié. Je suis hautement exposée .... Il pourrait surgir de la cuisine ou du séjour par ma droite ; du bureau, de l'escalier ou de la chambre par en face. Je repère dans l'entrée une sorte de vase argenté à parapluies. Les jambes flageolantes du danger qui me guette, je tente de faire le moins de bruit possible pour prendre mon arme.
Loupé : le parapluie fait un bruit monstre contre le vase métallique tandis que je tâche de l'en extraire. Mais tant pis, je suis désormais armée et prête à me défendre.
On m'observe.
Mon regard est inévitablement attiré vers la mezzanine surplombant l'entrée où se tient Evil , revêtu d'une espèce de cape noire d'encre et d'un masque à la Darth Vador empêchant de distinguer la moindre forme de son corps. S'il ne pointait pas un pistolet sur moi, sa tenue aurait presque été comique.
C'est la première fois que je peux le détailler aussi précisément.
— Toujours aussi lente d'esprit, je vois. rit-il froidement de son horrible voix modifiée.
— Je sais qui vous êtes.
— Vraiment ?
L'ombre part dans un éclat de rire glacial, aux teintes électroniquement sataniques. Je réfléchis à toute vitesse, en quête d'un moyen de fuir sans me prendre une balle dans le front. Derrière moi se trouve la porte d'entrée à moitié vitrée, à ma droite la salle à manger qui ne m'offre aucun refuge, sur ma gauche le bureau enfilant la chambre de mes parents d'où je pourrais accéder au jardin.
— Je le prends comme une insulte, finit-il par reprendre en ajustant sa portée de tir.
Je recule d'un pas, les sourcils froncés. Je suis certaine qu'il essaye de me tuer.
— Qu'est-ce que vous me voulez ?
— Juste m'amuser un peu, ironise-t-il d'un ton rempli de sous-entendus.

Un dernier pas et je suis au niveau de la porte. Les mains cachées derrière le dos, je tente de descendre la poignée, mais celle-ci refuse de s'abaisser, bloquée. Je devine alors qu'il a prévu son embuscade dans les moindres détails.
— Tu ne croyais quand même pas que je laisserais une seule ouverture de cette maison ouverte, chérie ? Lâche ton parapluie, il ne te sera d'aucune aide contre mon arme.
Craignant qu'il ne tire si je n'obtempère pas, je laisse avec regret le parapluie tomber au sol. Me voilà comme nue. Il faut que je trouve un moyen de faire durer la conversation, sans empiéter sa patience tout en posant les questions qui brûlent mes lèvres.
— Pourquoi moi ?
— Le savoir ne t'apporterait rien de bien.
— Je ne pense pas que quoi que ce soit venant de vous puisse apporter une once de bien.
— C'est vrai, admet-il avec un rire étouffé par le masque qu'il porte. Tant mieux, d'ailleurs, car, tu sais... je suis très rancunier.
Que veut-il insinuer par là ? C'est moi qui devrait l'être, et pas l'inverse.
— Je ne vois pas en quoi je vous ai fait du mal.
— Ah, vraiment ? ironise-t-il sèchement.
J'écarte les suppositions de mon esprit.
— C'était un cadeau , je crois bien. Je fais ce qu'il me plaît de mes cadeaux.
— Personne n'offre de cadeaux à ses ennemis sans qu'ils soient empoisonnés.
— Vous inquiétez pas, j'vous aime pas vraiment non plus.
— Peu importe, balaye-t-il. Il est temps de payer.
— Je n'ai pas d'argent, ne puis-je m'empêcher de rétorquer avec arrogance.
Il penche la tête sur le côté, et même à travers son masque, je peux distinguer le sourire diabolique naissant sur ses lèvres.
— Oh, ne t'en fais pas, mon arme suffira.
Je réalise alors que le moment de courir aussi vite qu'Usain Bolt est arrivé. Prenant une profonde inspiration, je fonce droit devant, évitant de justesse le coup de feu qui détruit la vitre de la porte d'entrée dans un fracas assourdissant.
Je me réfugie dans le bureau, ne perdant pas une seconde, passe dans la chambre de mes parents me précipite jusqu'à la baie vitrée. Celle-ci ne s'ouvre pas. J'ai tout juste le temps de me jeter sous le lit double que la porte s'ouvre. Du calme, Emmy contrôle ta respiration.
— Je sais que tu te caches ici, chérie.
Je me mords la lèvre dans le but d'empêcher un gémissement de frayeur. Je ne vais pas mourir, je ne vais pas mourir, je ne vais pas mourir, je ne vais... Un cri d'effroi s'échappe de ma gorge au moment où le draps sécurisant ma cachette se soulève et que son masque se penche à mon niveau. Je rampe dans le sens inverse, tentant de sortir de cette cachette devenue un piège, me cogne au passage douloureusement la tête sur les barreaux métalliques du lit, me relève et pique un sprint jusqu'à la porte donnant sur l'entrée.
Je passe par le salon, maudis la porte-fenêtre fermée à clé, hésite à monter les escaliers mais décide en fait de me cacher dans le cellier de la cuisine. Il ne me trouvera pas ici.
Au milieu des boîtes de conserves, paquets de pâtes et provisions de Chocapic, je retiens religieusement mon souffle. Tâche difficile lorsqu'un psychopathe armé vous poursuit dans votre propre maison qu'il a soigneusement calfeutrée.

Seuls les lâches portent des masques. Les preux agissent sans se cacher. Mais visiblement, Evil ne fait partie que de la première catégorie. Ses pas se font d'ailleurs entendre dans la grande cuisine.
— Pourquoi lutter, chérie ? Tu sais que je t'aurais, quoi qu'il arrive.
Il faut que je me réveille, que je sorte de ce cauchemar, maintenant. Je me pince le bras, la joue, la jambe, le nez, le pouce, la main, le coude, l'épaule, le ventre... En vain. Ça ne peut pas être la réalité. J'hallucine, ce n'est pas possible autrement. Les larmes, mélange de rage, de désespoir et de haine, commencent à perler à la surface de mes glandes lacrymales. Je...
La petite porte de ma sombre cachette s'ouvre dans un insupportable grincement sonore. Sans hésiter une seconde, tel Jacki Chan, je balance de toutes mes forces ma jambe dans son abdomen, le faisant suffisamment reculer pour me laisser le temps de sortir. Je retiens un gémissement de douleur, récoltant la reconnaissance de ma jambe non habituée à effectuer un quasi grand écart. Il faudrait que je pense à m'étirer, pour la prochaine fois – si je survis, bien entendu.
À moitié trébuchante, la vue brouillée par mes larmes, je m'engage dans le couloir menant de nouveau à l'entrée. Je grimpe maladroitement les escaliers et me réfugie dans le renfoncement de la porte d'un placard, juste à gauche des marches, d'où je profite d'une protection et d'une vue imprenable sur le couloir du premier étage et le salon en contrebas.
J'entends Evil monter lentement les escaliers, prenant son temps. Au moment où il atteint la dernière marche, je surgis devant lui et le pousse de toutes mes forces dans les escaliers.
Je n'avais juste pas prévu dans mon plan qu'il lâche le pistolet en l'air sous le choc pour attraper fermement mes bras et m'entraîner dans sa dégringolade. Avec un bruit sourd, notre atterrissage roulé/boulé nous mène au bas des escaliers, dans l'entrée. Je m'écarte vivement du contact du psychopathe. Une douleur violente imprègne ma jambe droite et mon dos. Voyant qu'il ne se relève pas, je me redresse, m'arrachant une douloureuse grimace à cause de ma cuisse heurtée et pars à la recherche de l'arme. Contrairement à nous, cette dernière n'a pas atterri un étage plus bas.
Je me retourne pour emprunter les escaliers, coupant rageusement le passage à Evil et grimpe quatre à quatre les marches, ignorant toute douleur qu'oserait manifester mon corps. Ce psychopathe tente d'empêtrer mon ascension en agrippant mes chevilles de ses mains gantées, mais prise d'une force dont je ne me serais jamais doutée jusque là, je réussis à victorieusement atteindre le sommet en ayant rampé dans les escaliers les trois quarts du trajet, certes.
Je repère aussitôt l'arme coincée entre deux poteaux de la rambarde donnant sur le salon. Dans un effort surhumain pour la saisir , je n'ai que le temps de me retourner pour la pointer sur Evil qu'il vient à peine d'arriver sur le palier. Il se fige à la vue de l'arme menaçante pointée sur lui. Je sèche les larmes empêtrant ma vue, me sentant revêtue d'une détermination et d'une confiance infaillible.
Toute peur a disparu de mes entrailles. Il est temps d'inverser les rôles.

— Dégage ! je crache avec toute la haine dont je suis capable à son intention.
Il recule d'un pas, méfiant.
— Tu ne tireras pas.
— Crois-moi que si.
J'accompagne mes paroles en faisant cliqueter la détente.
— Tu n'as pas la moindre idée de tout ce qui retombera sur toi, si tu le fais, tentant de me faire changer d'avis.
— Parce qu'il n'y aurait eu aucune conséquence si tu m'avais tuée ?
— Personne ne me coincera jamais. Je suis absolument introuvable. Toi, si.
Je le défie impassiblement du regard. Bien évidemment, lui se cache derrière un masque pour accomplir les plus viles grimaces. Cette pensée ne fait qu'attiser de nouveau ma haine :
— Pour l'instant, je le corrige. Crois-moi que je ne te laisserais pas impuni. Ne t'avise plus de m'envoyer une seule menace ou photo, à partir de maintenant.
— Sinon quoi ? Tu diras à la police que Darth Vador a voulu t'assassiner parce que t'as fouiné dans ses affaires? Hein ???
— SORS DE MA MAISON AVANT QUE JE NE PERDE PATIENCE ! cris-je.
Evil, m'obéissant enfin, s'éloigne à reculons vers les escaliers qu'il descend précautionneusement. Je remarque qu'il s'empêche difficilement de gémir de douleur. Au moment de passer la porte d'entrée brisée, il se retourne pour lancer :
— N'oublie pas à quel point je suis rancunier, Emmy. Ma vengeance sera terrible. À très bientôt.
Lâchant l'arme, je reste un moment lourdement avachie contre la rambarde, subitement vidée de toute énergie. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de ressentir un soupçon de fierté. J'ai survécu. En surmontant mes peurs, j'ai réussi à retourner la situation et à le chasser sans discuter.
Que vais-je faire de l'arme ? Et pour la porte ? Tous les magasins sont fermés, un jour férié , et en plus, il serait impossible de réparer la vitre avant dimanche soir.
Je suis encore enfoncée bien profond dans la bouse de vache. Je ne suis pas en sécurité, ici. Il faut que je sorte.
Je m'enferme dans ma chambre, me change en vitesse, puis ressors.
Je referme la porte d'entrée à clé – même si ça ne servira pas à grand-chose étant donné le trou béant en son milieu -
Je cherche à comprendre pourquoi moi. Peut être parce que je voulais savoir qui avait tué mon petit ami?
Après avoir respiré un gros bol d'air je rentre chez moi et je répare ma porte avec ce que j'ai.
Je monte dans ma chambre et la ferme à clé et me couche dans mon lit.
Le lendemain je me lève doucement de mon lit en m'étirant , je me dirige vers mon miroir quand j'aperçois inscrit dessus.
Joue
ou
Meurs
Je me sens trembler. Il ne manquait plus que ça. Il a réussi à s'introduire dans ma maison, dans ma chambre, dans mon intimité. Je jette un rapide coup d'œil autour de moi pour vérifier que personne ne l'occupe, puis m'approche lentement du miroir.
Un rouge-à-lèvres rouge cerise est tombé aux pieds du miroir, décapuchonné et bien entamé. Les lettres ont été tracées grâce à mon rouge-à-lèvres. Il a donc fouillé dans mes affaires.
Un être quelque peu doté de bon sens saurait que personne ne touche aux affaires d'Emmy.
Je me dis que cette journée je vais oublier ce psychopathe et faire une journée plage avec des amis.
J'efface mon miroir lâchant quelques jurons et pars à la douche prenant mon maillot de bain. Après la douche je l'enfile et sors de ma chambre, je descends les escaliers et tombe nez à nez avec mon père sans changer les bonnes habitudes, il est bourré.
Je soupire et passe à coté de lui. Lui donnant un bon coup d'épaule digne des films américains.
Je sors de chez moi et pars en direction de la plage mon iPhone en main prévenant tous le monde que j'arrive tout de suite.
Après quelques minutes de marche j'arrive à la plage où je vois quelques amis chahuter au loin, je souris un peu les rejoignant.
Je les salue tous et sors ma serviette retirant mes habits. Je m'allonges ur le sol pour bronzer un peu. Ici aux Sables d'Olonne, en été le soleil frappe fort. La plage est remplie de personnes comme dans les films. L'eau est bleu marine. Remplie d'algues la plupart du temps. Le sable est chaud et me réchauffe les pieds quand je marche dessus. Je sourie à cette vue sans m'en apercevoir.
Je profite de ce moment de répit avec tout ce qui m'est arrivé. J'ouvre les yeux et l'aperçois. Là . Juste devant moi. Caleb. Un énorme sourire illumine mon visage à sa vue. Je ne suis pas nian nian nian non plus. Juste qu'il sait me faire sourire quand je commence à "déprimer".
Je sais que ce n'est que mon imagination mais j'espère qu'un jour cette imagination deviendra réelle.
Je me lève doucement voulant rejoindre l'eau avant de brûler au soleil et cours vers l'eau, Caleb se tenant à mes cotés il me sourit toujours de son magnifique sourire. Je le regarde et ne peux m'empêcher de sourire.
Je saute dans l'eau et Caleb fait de même.
Je plonge sous l'eau et remonte peu de temps après. Il n'est plus là. Caleb est parti.
Je soupire, fermant les yeux. Je me sens transportée. J'entends qu'on m'appelle. On me dit de revenir. Que je m'éloigne trop. Je n'arrive plus à ouvrir les yeux. Je .. Je ..
Je me réveille je ne sais où. Caleb est devant moi. Il me parle mais je ne l'entends pas.
Caleb je ne t'entends pas..Aide moi..Il me regarde puis parle une fois de plus je ne l'entend pas.Après un certain temps je l'entend.

-Tu dois vivre Emmy.. Pour moi.. Vis punaise !
Je me réveille, crachant l'eau qui était entrée dans mes poumons. Je respire par saccades. Je regarde autour de moi et vois mes amis inquiets. Je leur souris et me redresse doucement.
Un mois passe. Toujours pas de nouvelle de Evil. Et ça m'inquiète beaucoup. Je n'ai pas revu Caleb.
Je sors de ma douche enroulée d'une serviette à la taille.
J’aperçois une lettre sur mon lit. Je fronce les sourcils et me penche sur celle-ci l'attrapant.
Evil. Il est de retour pour moi. Je m'empresse d'ouvrir la lettre la lisant à voix haute.
"Alors je t'ai manqué? Désolé d'avoir été long mais il fallait que je prévoie mon coup. Au fait comment s'appelle l'ami qui est presque toujours avec toi? ça ne te dis rien un brun, assez grand, les yeux verts et qui est musclé. Je vais t'ouvrir les yeux moi ! Rejoins-moi à Paris ou il mourra."
C'est une blague? Donc Caleb est réel? Je m'empresse de faire mes affaires et de m'habiller chaudement et partir prendre les clés de la voiture de mon père. Descendant les marches je passe devant la cuisine et le vois encore et encore boire. Je murmure un "Je t'aime papa." Je soupire une fois de plus et sors fermant la porte derrière moi. J'ouvre le coffre et y mets mon sac. Je monte du coté conducteur et envoie un message à mon frère.
Message : De: Ton n'amour de petite soeur <3
A: Mon n'amour de grand frère<3
"Je pars ne me cherche pas.. Prend soin de papa et de toi.. Sache que je t'aime et que je t'aimerai toute ma vie mon frère.."
J'éteins mon téléphone pour ne pas faire demi-tour à la vue de son message et ravalle mes larmes allumant le contact de la voiture.
Après quatre heures et trente minutes j'arrive à paris. J'allume mon téléphone et vois plusieurs appels manqués et plusieurs messages de mon frère.. Je les supprime et un message m'intrigue. Evil.
Message: De: Evil le mec trop psychopathe de la vie qui est moche et con'^'
A: Emmy qui va souffrir
"Rejoins-moi à Bonneuil. "
Je soupire et ne prend pas la peine de répondre. Je fonce direction Bonneuil.
Après quelques heures de route à cause des bouchons j'arrive à Bonneuil. Je m'arrête et envoie un message au psychopathe lui demandant où il se trouve.
Dès que j'ai sa réponse, je pars en quatrième vitesse à l'endroit indiqué. Un vieux hangar Plongé dans la pénombre. Je sors mon iPhone dans ma voiture quand, soudain, je sens une seringue me rentrer dans le cou. Mes yeux se font lourds, se ferment.

J'ouvre doucement les yeux et je vois que je ne suis plus à ma voiture. Je fronçe les sourcils ne comprenant pas. J'essayes de bouger les mains mais elles sont attachées. Je suis assise contre une chaise au fond d'une salle sombre, il fait frais donc je peux comprendre que je suis dans une cave. Cette atmosphère aurait pu m'effrayer mais elle a en fait l'effet inverse. La seule chose que je me demande c'est pourquoi je suis ici. Il y a une lumière qui illumine une autre chaise avec une personne dans le même cas que moi. C'est une fille et elle a un sac sur la tête. Des pas se font entendre et la personne s'avance vers cette fille. Un couteau en main.
Il glisse le couteau tout le long de sa jambe ce qui arrache un cri à la victime. Il fait de même avec l'autre jambe alors qu'elle crie de douleur. Il dépose le couteau pour prendre un fouet. Il la fouette encore et encore alors qu'elle hurle et je devine qu'elle pleure de douleur. J'ai mal pour elle , je veux pleurer et casser toute barrière devant moi.
Il part en déposant le fouet et revient avec une barre de fer. Je connaistrès bien ce type de barre. C'est une barre qui envoie une charge d'électricité. Il s'amuse à électrocuter sa victime plusieurs fois alors qu'elle crie et pleure tellement ça lui fait mal. Elle est ensanglantée et devienit de plus en plus faible. Il frappe cette fille et lui coupe le bras avec le couteau. Puis la personne part nous laissant alors seules dans cette cave.D'un coup, je réussis à me libérer les mains et les pieds aussi. Elle est libre, elle aussi .Je me leve et m'approche de cette fille, je lui retire le sac de le tête.Elle ne lève pas les yeux, trop épuisée pour ça. Je la soulève et je sors le plus vite possible. Je ne vois pas du tout où on est mais j'avance, espérant reconnaître une rue ou ma voiture.
Dix minutes plus tard, je reconnais la rue où on est. Là où je devais rejoindre Evil. Il m'a bien piégé celui-là. Je vois ma voiture et m'empresse d'installer la fille qui gémit et me met une photo entre les mains. C'est une photo assez ancienne mais je reconnais Caleb ! C'est bien lui ! Il sourit et il est avec quelqu'un que je ne connais pas devant une statue.
Je me tourne vers la fille et je lui demande : « Où c'est ? La statue sur la photo, c'est qui ? »
Dans un soufle elle me répond : « Vasile Alecsandri à Iasi en Roumanie. Va ! Là-bas, il y a réponses »
Je dois partir en Roumanie. Là-bas une personne a des indices sur la mort de mon petit ami. Je fonce d'abord déposer la fille dans un hopital et je prends le premier vol pour la Roumanie.
Caleb revient près de moi.. Je t'aime..

9.23.2013

Présentation du projet


Ce projet vise une sensibilisation aux langues romanes. Le français et le roumain ont, en effet, une même racine : le latin, ce qui facilite la compréhension mutuelle sans avoir bénéficié de cours. La production proposée - la création d'un roman-feuilleton qui sera écrit et  affiché sur le blog de travail du projet, développera également la créativité des élèves et le désir de comprendre la langue et la culture du partenaire. La langue de communication sera le français, langue maternelle pour les élèves français et pour les élèves roumains l’une des  langues étrangères qu'ils étudient à l'école. Les chapitres du roman seront écrits alternativement en roumain et en français pour favoriser l'intercompréhension de ces deux langues romanes. En ce qui concerne la dimension linguistique, la compréhension mutuelle suppose une co-construction du sens, ce qui permettra l'élimination des préjugés vis à vis d'une langue inconnue mais de même racine que la langue maternelle. A cela s'ajoute la dimension culturelle nécessaire à la contextualisation du roman. La nécessité de communiquer entre les pays issus de langues romanes, permet de valoriser une production écrite et un intérêt pour l'autre culture, pour l'autre vision de l'homme et du monde. Comme genre littéraire on choisira le roman policier ou fantastique pour entretenir le suspense. Lors des échanges on vise également la création de deux romans-photo en partant de la méthode de la pédagogie du projet, qui seront par la suite interprétés par les élèves en anglais, langue étrangère commune aux deux équipes. On vise aussi la promotion du multilinguisme par l'emploi de cette troisième langue. La démarche de la pédagogie du projet développera l'autonomie personnelle des élèves mais aussi la solidarité.