4.23.2014

Traduction du chapitre roumain

9 heures trente
L’avion a décollé et je me suis réveillée seule dans une foule de personnes inconnues, loin de la maison.
La pensée que je ne connaissais rien sur le lieu  où j’allais, sur la langue, l’idée que j’allais me trouver seule dans ce voyage m’effrayaient. Je me suis rendu compte trop tard que les choses étaient assez graves et que je risquais ma vie. J’ai commencé à pleurer et j’ai senti que ce psychopathe était devenu une sorte tumeur, de maladie. Il voulait que nous jouions? Nous allions jouer. Mais cette fois-ci nous allions le faire selon mes règles.
L’avion a atterri et je me suis préparée de descendre. L’hôtesse s’est approchée de moi et m’a donné la photo de Caleb. Elle m’a dit que je l’avais oubliée sur la chaise. Elle m’a regardée inquiète et j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui ne marchait pas. J’ai retourné la photo de Caleb et j’ai lu : « 34, rue de l’Indépendance ».
J’ai descendu en vitesse l’escalier, je me suis dirigée vers un taxi. Je suis montée et la première intention était de montrer au chauffeur l’adresse sur le verso de la photo.
Sans savoir s’il me comprenait ou pas, j’ai continué à le regarder avec insistance. Il a démarré et m’a conduite vers l’adresse.
Le chauffeur a arrêté la voiture, il m’a regardée et je me suis rendu compte que nous étions arrivés à la destination. Il a arrêté  l’appareil et il m’a dit le prix du voyage. Je lui ai donné 10 euros, il m’a fait un signe que quelque chose n’était pas en règle. Il voyait que j’étais confuse, mais il a accepté l’argent.
Je suis descendue de la voiture, j’ai regardé autour de moi et j’ai observé un grand  bâtiment. Je pensais que c’était le lieu ou je devais arriver, c’était un hôtel. Tout me semblait bizarre, mais  en espérant apprendre la vérité, j’ai décidé d’entrer.
À la porte du bâtiment, il y avait deux hommes devant de moi. J’ai observé  qu’ils me connaissaient et qu’ils savaient mon nom aussi. Ils ont pris gentiment mes bagages et ils m’ont conduite vers la réception.
- Bonjour, mademoiselle Misson! Vous avez réservé la suite, au 12ème étage.
- Bonjour. Vous pourriez me dire qui a fait la réservation?
- Désolé, mais le monsieur qui a fait la réservation a préféré que son identité reste anonyme. Nous pouvons seulement vous dire que cette réservation a été faite il y a deux semaines.
Je suis accompagnée à la suite par les deux hommes. J'arrive devant la porte, j’entre dans la chambre et je remarque le rayon de soleil reflété dans ma garde-robe. Je me dirige vers la fenêtre et j’aperçois quelqu’un qui me fait signe avec un miroir. Je sens l'adrénaline dans mes veines, je jette mon sac sur l'épaule et je cours vers la porte, je l'ouvre et je me dirige vers la sortie, puis directement vers la destination. Je regarde à gauche et à droite en cherchant un passage. Mais je ne vois rien. Malgré les voitures qui roulent à toute vitesse, je traverse la rue et brusquement je me trouve devant le bâtiment.
Je me heurteà un homme robuste, sous 40 ans, avec de grandesépaules, aux cheveux blonds, bouclés. Il me regarde dans les yeux et et me prend par le bras.J’aurais voulu m’arracher de sa main, mais la curiosité est plus forte que la peur. Sa voix très sûre me dit: "Retourne à la chambre d'hôtel et ouvre l'enveloppe sur la table de nuit! Sois prudente ! "Je reconnais son visage, même si je suis sûre que nous ne nous sommes jamais rencontrés avant. Ma respiration devient rapide et superficielle. Je sens mon pouls en alerte. Comment? Qu’est-ce qu’il a dit? Je me sens encouragée et je me rends compte que c'est précisément l'homme de la photo avec Caleb. Tournant la tête pour demander une explication, je me rends compte qu'il a disparu, comme si quelqu'un l'avait suivi. Sans hésiter, je fais ce qu’il m’a dit. J'arrive dans la chambre, je me dirige directement vers la table de nuit. Je prends l'enveloppe et je m'assure que je suis seule et que personne ne me voit. J'enlève mon sac à dos et je m’assois sur le lit. Je suis très curieuse d’apprendre ce qui se cache dans l'enveloppe, j'ai l'intention de l'ouvrir, mais, soudain, j'entends des pas précipités qui s’approchent. Instantanément, je mets l'enveloppe dans le sac et reste immobile. Dans mon âme, je sais que je fais une erreur, que je dois agir avec plus de prudence, mais je ne suis déjà plus capable d'initier un plan.

Tout d’un coup, trois hommes  sont entrés dans la chambre. Ils étaient grands, sérieux, musclés, au regard froid et pénétrant.
Ils m’étaient tous inconnus.
-Tu veux que nous jouions ? Nous allons jouer !dit un homme qui est apparu derrière les trois.
J’étais effrayée et confuse. Qu’est-ce qu’ils voulaient? Que cherchaient-ils?
Comment se faisait-il qu’ils  me connaissaient? Ma respiration est devenue plus profonde et plus silencieuse quand j’ai vu l’homme qui avaitprononcé ces paroles. Je ne pouvais pasy croire !L’homme était grand, brun,je n’ai pu reconnaître la couleur de son œil gauche, car l’autre était recouvert d’une couche de peau.
Le visage de l’homme était détruit, la peau était ridée sur le côté droit du visage, comme si l’œil droit essayait de sortir à la lumière.
Le danger était toujours plus proche de moi avec chaque pas que je faisais. Je ne peux même pas réfléchir, pas à cause de la soif de la vérité, mais à cause de la pression mise sur mes épaules.
- Qui cherchez-vous?
-Je suis Evil,ma chérie! C’est toi la clé vers ce que je cherche !
-Mais, que cherchez-vous plus exactement ?
- Avant qu’il ne meure, ton ami, Freddy, ne t’a pas annoncé que tu seras cherchée pour me donner ce qui me revient de droit ?
-Tu as connu Freddy?
-Oui,c’est à cause de lui que j’ai cette apparence.
- Qu’est-ce qui s’est passé?
-Tu dois le savoir! Moi et Freddy, on a travaillé ensemble. Les conflits ont éclaté parce qu’il n’avait pas respecté l’accord.
- ça suffit ! Prenez la fille et dirigez-vous vers la fabrique.
-Quoi ? Où ça?Pourquoi  vous m’y emmenez ?
-Parce que tu as des preuves quipourraient me tuer.
-Quelles preuves?
-La serviette et le CD que Freddy t’a confiés.
-Quel CD ?
-Tu vas te convaincre bientôt, quand tu vas être obligée de me dire où se cache ce CD-là.
-Je ne connais aucunCD, je n’ai reçu aucune preuvequi te détruise.
Au moment où les trois hommes se sont emparés de moi,je n’ai plus senti mes jambes. Mon cœur battait de plus en plus fort. Effrayée ettoute tremblante, je suivais les trois hommes vers une voiture noire. On a démarré en toute vitesse.
De quoi je m’étais mêlée? Je ne devais pas venir en Roumanie. Comment est-ce que je suis arrivée dans cette situation ? Je suis si confuse, je me sens épuisée et cette situation  m’effraie. Qu’est-ce que je cherche dans cette voiture ? Qu’est-ce qu’ils veulent ces hommes de moi ?
Si j’avais à qui demander de l’aide!... Caleb, où es-tu maintenant que j’ai besoin de toi? 
Le chauffeur freine brusquement, je heurte ma tête contre la chaise devant moi et cela me fait revenir à la réalité. Nous nous sommes arrêtés à un feu rouge. Le regard inquiet du chauffeur m’attire l’attention, et il inquiète les deux hommes aussi. Le chauffeur accélère et tourne à gauche et l’homme à côté de moi regarde derrière lui. Au même moment je tourne mon regard dans la même direction et j’observe une voiture qui s’approche de nous en toute vitesse. Je regarde attentivement le chauffeur  de  cette  voiture-là. C’est la même personne qui m’a donné l’enveloppe! Il me fait des signes désespérés de la main, et je comprends que je dois protéger ma tête. J’entends le son d’une explosion et tout de suite après, la voiture dérape en heurtant un pilier au bord de la rue.     
Il fait si sombre et si froid !
Un rayon de lumière entre les nuages éclaire l’endroit et je le reconnais, c’est le pont où je me rencontrais avec  Freddy ! La pluie froide me paralyse les muscles qui, malgré mes tentatives, ne veulent plus bouger.  Dans la même lumière j’aperçois une silhouette qui me sourit et accélère le rythme de mon cœur, qui me dégourdit… et je me réveille. 
J’essaie que me lever, mais, malgré mes efforts, je ne réussis pas. Je sens la présence d’une personne qui m’aide. Elle me demande si je vais bien et sans attendre  ma réponse, elle me conduit en hâte vers sa voiture. Derrière nous j’entends les cris des gens d’Evil nous suivent. Dès que je suis montée dans  la voiture, nous partons en vitesse, laissant les trois hommes derrière nous.
Je respire allégée, je regarde autour de moi, je vois une personne tout aussi  inconnue mais familière quand même et je lui demande :
-Qui êtes-vous? Vous me connaissez? Pourquoi vous  m’aidez ?
-Je suis David, tu peux me faire confiance !
-Mais, où va-t-on ?
- On va être en sécurité, sois tranquille ! On y arrive tout de suite !
15 minutes plus tard, il me dit qu’on y est arrivés et qu’on  doit descendre !                                                                                  
Je descends de la voiture et même si je ne le connais pas, il me semble un homme de confiance.J’essaie d’apprendre le plus de chose sur lui, mais tout ce qu’il me dit est qu’on doit nous cacher.Il me prend par la main et on court vers un immeuble. Il m’était complètement étranger. Je ne savais pas ce qu’il allait se passer.                                                                                                                                                              
        Nous entrons dans l’immeuble et d’après la façade, je constate que c’est un théâtre.Il y avait des milliers de questions pour lesquelles je n’avais aucune réponse.Je me demandais: “Pourquoi il m’aide, ce monsieur ? Pourquoi il m’a amenée ici ? Qu’est-ce qui se passe vraiment?                                                                                           
On descend sous la scène et l’obscurité de l’endroit me rappelle les de terreur auxquels Evil m’a soumise.Il m’apporte une chaise en me disant de m’asseoir.
      Il allume l’ampoule et je vois qu’il se dirige vers moi avec une trousse de premiers secours et le premier instinct est de m’écarter.                                                                                                                        
- Je t’ai dit d’avoir confiance en moi ! Je ne te ferai aucun mal ! Je ne veux que t’aider !
-Dis-moi, qui es-tu ? Pourquoi tu m’as amenée ici ? Pourquoi justement dans cet endroit ?
   - Aie patience !Je te dirai tout ce que tu veux savoir, mais tout d’abord on doit soigner tes blessures.
       Je le regarde dans les yeux et j’y vois de m’aider. Je le laisse me soigner, en réfléchissant à ce qu’Evil m’avait dit à l’hôtel !Qu’est qu’il a voulu donc me dire ?C’est la vérité ?                           
Une fois mes plaies pansées, David s’assied sur une chaise et ne dit rien pendant 10 minutes. J’attends qu’il me réponde aux questions,mais rien.Il se tait !Mais, brusquement il me regarde, s’approche de moi et me dit :
-Je suis David, comme tu le sais déjà et je veux t’aider.
- Pourquoi veux-tum’aide ? Comment ça se fait que tu me connais ?
-Je ne te connais pas, mais j’ai le devoir de t’aider et de m’assurer que tu es en sécurité.
-Tu connais Caleb ?
-Oui, je le connais. Je connais aussi Freddy et Evil.
- Comment? Quel est ton rapport avec eux? Où est Caleb?
- C’est compliqué! On était amis. Quant à Caleb, ne lui fais pas confiance, c’est notre ennemi. Caleb complote avec Evil.
-Quoi ? Caleb ? Nous sommes amis, il ne me trahirait pas.
- Fais-moi confiance!Tout est vrai !
 -Maintenant, j’ai compris que tout avait du sens et qu’Evil a appris de Caleb mon désir de venger Freddy.
-C’est vrai ce qu’Evil m’a dit ? Freddy a été impliqué dans des affaires illégales ?
- Oui,c’est vrai,nous avons tous été impliqués. C’est moi qui les ai attirés dans cet ennui, je me sens coupable pour la mort de Freddy, je veux me venger contre les deux pour tout ce qu’ils ont fait, même si je risque d’être arrêté moi aussi.
-Quelest le rapport entre Caleb et la mort de Freddy ? Il a été impliqué lui aussi?
-Non, mais il nous a trahis ! Il est trop faible pour assumer la culpabilité…
-Donc c’est vrai...J’ai vécu à côté d’un homme que je ne connaissais pas vraiment.Il m’a menti tout le temps, je ne peux pas croire à mes yeux !
-On n’a pas de temps pour ça maintenant. Tout ce que tu dois savoir c’est qu’il t’a aimée et qu’il a voulu que tu sois en sécurité.
-Evil parlait d’un CD ! De quoi s’agit-il ?
-Freddy a laissé des preuves qui incriminent Evil de toutes les illégalités qu’il a commises, en espérant que notre punition sera plus petite. Mais Evilnous a devancés...
-Où est ce CD-là ?
- Je ne sais pas, je sais juste qu’il est dans une mallette qui s’ouvre avec un code…Tu es la clé vers ce code-là !
- Je ne sais pas de quoi tu parles, Freddy ne m’a rien dit !
-Mais il m’en a parlé ! Il m’a dit que ce code est formé de trois chiffres et qu’il est inscrit sur le dernier cadeau qu’il t’a offert.
-Le dernier cadeau que Freddy m’a fait est cette bague ! Comment pourrait-elle être la clé de quelque chose de si important ?
- Donne-la-moi un peu, je veux la vérifier !
Je lui donne la bague et je vois qu’il la regarde attentivement. Je brûlede l’impatience d’apprendre la vérité et de l’impatience de voir cecauchemar se terminer. Je ne sais pas, je ne sais pas ce que je veux, mais je suis consciente que tout est très compliqué.
- Voilà le code...585... le poinçon de la bague !
-Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ?
-Nous allons chercher la serviette. Il faut la trouver avant Evil. Ce maudit ne doit pas nous échapper.
- Nous ne savons pas où se trouvecette mallette-là.Comment nous allons la trouver ?
-Je ne sais pas ! Mais Freddy a laissé cette enveloppe pour une raison, avec un but.Tu l’as encore ?
- Oui, j’ai l’ai! Mais tu ne me l’as pas dit, comment ça se fait que tu savais que j’allais venir en Roumanie ? Comment tu as appris le plan d’Evil ? Pourquoi m’as-tu laissé l'enveloppe sur la table de nuit?
-      C’étaitle désir de Freddy, il m’a demandé de te la donner quand tu seras en danger. C’est peut-être un indice qui nous aidera à trouver le CD. Nous n’avons pas d’autre indice, nous devons allervers la voiture. Je suis sûr que nous y trouverons quelque chose de très utile.
-      Comment as-tu appris que je viendrais en Roumanie? Comment a-t-il anticipé que je serais en danger?
-      Je ne pourrais pas te donner une réponse, je ne sais pas quel a été le but de Freddy non plus, mais je suis sûr que nous devons partir d’ici; nous restons trop longtemps sous la scène et ça pourrait être suspect, nous devons nous en aller!
-      Mais où? Je ne connais pas l’endroit sur la photo. Il te semble connu?
-      Mmmm, il semble être un cimetière de voitures. Oui, c’est à la périphérie de la ville.
David semble être très sûr, il est calme et cela me rassure, il m’apporte un plus sécurité. J’ai finalement trouvé une personne à laquelle je peux me confesser. Cependant, je ne peux pas avoir assez de confiance en lui. Il m’a parlé  sincèrement et m’a éclairée, je suis sortie de l’état qui semblait s’emparer de moi. Le désir de connaître la vérité augmente en moi au fur et à mesure que je m’approche à pas sûrs, avec David, de la découverte des actions maléfiques commises par Evil.
Soudain, j'entends des voix s'approcher de la scène. Effrayée, je regarde David qui me dit :
 - Sortons par la porte derrière la scène !
 -Où donne-t-elle ?
 -Vers sortie du théâtre. Il faut se dépêcher ! David ouvre la porte à la hâte. Je prends mon sac et je le suis.Je tourne la tête et j’aperçois que ces personnes-là descendent l’escalier principal, donc je m'empresse de rejoindre David. Il me donne la main et je me lève sur la plate-forme derrière la scène. David ouvre la porte et on sort du théâtre. Nous arrivons à l’arrêt et attendons le tram.
- Il arrive, on va monter !
En descendent du tramway je vois  une image terrifiante: une brise fraiche traverse le désert de la nuit et les voitures se perdent dans l’obscurité de la nuit. Tout semble être retiré d’un film d’horreur dont je suis le protagoniste.
-Nous devons trouver la voiture, tu as les clés?
-Attends…j’ai trouvé! Comment nous reconnaissons la voiture?
- Tout simplement!
David appuie sur la touche de l’obturateur et soudain nous entendons un bruit venant de derrière.
-Simple, non?
Il me regarde content et je me dirige vers l’endroit où il s’est produit  le bruit. J’ouvre la porte de la voiture et je commence à chercher dans la boite à gants, sous les sièges, mais je ne trouve rien.
-David! Je n’ai rien trouvé! Tu as cherché dans le coffre?
-Oui, il n’y a rien. Tu as trouvé les documents?
-Bien sûr! Les documents… où pourraient-ils être?
-Le parasol!
Je l’ai regardé, j’ai cherché à l’intérieur et j’ai trouvé un portefeuille avec les documents. Quand je l’ouvre je suis stupéfaite, parce que sur ce document est précisée l’adresse du propriétaire, c’est-à-dire moi.
-David, tu connais la rue Hilcea?
-Oui, je crois. Pourquoi tu me poses cette question?
-J’ai trouvé les documents de la voiture et elle est inscrite sur mon nom, c’est une adresse aussi! On doit aller là bas!